Nous n’appartenons à aucun des clans qui dominent le Barreau de Paris.
Soucieux de développer nos cabinets, engagés dans divers cercles et associations professionnelles, au plan national, européen et international, la plupart d’entre nous se tenaient à l’écart des élections et des instances ordinales.
A l’exception de deux d’entre nous, nous n’avons jamais concouru pour le Conseil de l’Ordre.
Ce sont les révélations sur la dérive du Conseil de l’Ordre qui nous ont décidés à nous porter candidats au Conseil National des Barreaux.
Les 30 000 avocats parisiens ont le pouvoir d’y élire 16 membres (8 femmes
et 8 hommes). Autant que les 42 membres du Conseil de l’ordre. Autrement dit : un membre du Conseil pèse dans cette élection autant que 700 confrères…
En votant pour notre liste, les avocats parisiens pourront, au mieux, faire contrepoids aux 16 membres désignés par le Conseil de l’ordre.
Ils adresseront un message de défiance à l’oligarchie ordinale parisienne.
Ils feront entendre la voix des avocats parisiens au Conseil National des Barreaux. Celle des avocats individuels, des collaborateurs et des avocats salariés.
Selon l’Enquête Qualité de vie au travail commandée par le conseil de l’Ordre :
- 40 % des avocats parisiens se voient toujours dans la profession dans 5 ans.
- 47 % d’entre eux estiment que leur travail est suffisamment reconnu par leur hiérarchie
- 61 % n’ont pas la possibilité de se développer professionnellement comme ils le souhaitent
- 52 % des avocats parisiens se sentent évalués sur leur temps de présence au cabinet au lieu de l’être sur leurs résultats ou leurs compétences.
Alors que l’Ordre de Paris, sa caste de grandes structures et son club de notables indélogeables, jouent leur propre partition, nous avons besoin d’un CNB qui renforce les solidarités tant entre les Ordres qu’entre avocats.
Nous avons besoin plus que jamais d’une instance crédible qui représente la profession auprès des pouvoirs publics :
- pour étendre l’assurance de protection juridique,
- pour simplifier et unifier les modes de saisine des juridictions.
- renforcer la protection du secret professionnel de l’avocat.
- accroître et pérenniser le financement de l’aide juridictionnelle
- pour rendre les décisions de taxation d’honoraires immédiatement exécutoires
- pour inscrire à l’ordre du jour une refonte du mode de calcul des cotisations au CNB et le rendre progressif.
- pour renforcer l’autorité du CNB, ce qui implique un mode d’élection plus démocratique.
Il reviendra au CNB que vous élirez, de s’intéresser de plus près à la gouvernance des Barreaux. Et d’en restaurer la dignité. A commencer par l’Ordre de Paris, durablement discrédité.
Nous veillerons à ce que le CNB prenne mieux en compte la diversité des pratiques, des revenus, des trajectoires, des origines sociales comme géographiques.